dimanche 28 avril 2024

Grâce et virtuosité en chirurgie esthétique


 Grâce et virtuosité en chirurgie 

Dans le numéro du mois d'avril de la revue américaine plastic and reconstructive surgery vol 153 num 4 page 775 se trouve un article très intéressant Intitulé : à propos du style et de la grâce du chirurgien. 

C'est un article qui a été écrit par le rédacteur en chef de la revue. Le docteur Kevin Chung. 

Il s'agit d'un article intéressant à 3 points de vue. 

1) Il prend comme base de comparaison 3 personnages remarquables,  athlètes et artistes. 

Le premier est le tennisman Roger Federer. Il a dû batailler dur pour acquérir son style et son efficacité jusqu'à sa retraite, en tant que tennisman ! 

Le 2e est la ballerine Russe du Bolchoï, Olga Smirnova qui ne voulait jamais s'arrêter de se perfectionner. 

Le 3e est le pianiste. Daniil Trifonov. Il disait qu'il pouvait travailler 6 à 7h00 par jour, mais toujours en essayant de se renouveler et non pas comme un outil mécanique, pour parvenir à une virtuosité insurpassable. 

2) L'auteur de l'article ne précise cependant pas quels sont les chirurgiens parmi ses maîtres ou ses contemporains qui l'ont particulièrement impressionné, concernant leur coordination, leur efficacité et leur élégance opératoire. Néanmoins, son message à ce niveau est qu'il faut travailler dur pour y arriver et que, naturellement, on ne possède pas cette capacité incroyable, assaisonnée d’esprit vif d’imagination créatrice-ce qui fait que tout le monde vous admire au bloc opératoire. Comme on admirait Federer. Ou la danseuse ? Où le musicien exceptionnel ? 

3) En tant que chirurgien, on comprend bien cette fascination qu'on peut éprouver envers un maître...Quand son talent manuel est exceptionnel- mais il faut aussi des qualités humaines d’écoute et de créativité ! 

J'ai connu personnellement. Le professeur Jacques Lataste, virtuose chirurgical en chirurgie digestive qui avait été champion olympiques d'escrime. J'ai aidé le docteur Paul Tessier qui a inventé la chirurgie craniofaciale. Ses gestes étaient d’une efficacité exceptionnelle. J’ai observé avec stupéfaction le professeur Bienaymé opérer des petits enfants, enlevant de graves et redoutables tumeurs du foie, ou de malformations intestinales, comme s’il jouait du violoncelle, à l'intérieur de leurs petits corps. 

Aussi, il toujours apparu qu'il fallait réfléchir à ses gestes, Avant de les effectuer. Actuellement, toute cette chirurgie viscérale se transforme du fait de l'utilisation de la chirurgie laparoscopique, c'est-à-dire que le ventre n'est plus ouvert sinon par des petites incisioans ; les manipulations se font à l'aide de robots qui ne tremblent pas. Comment sera ce dans le futur pour pouvoir apprécier encore la grâce des gestes salvateurs et la virtuosité du chirurgien. ? 

samedi 13 avril 2024

Les chirurgiens hindous étaient-ils les pères de la chirurgie moderne?

 Les chirurgiens hindous étaient-ils les  pères de lachirurgie moderne?


Une remarquable étude faite par le docteur Julien Wyplosz démontre la pertinence et la profondeur de la chirurgie indienne et également de la technique médicale de l'époque;
Dans son article HISTOIRE DES SCIENCES MEDICALES - TOME XLVII - N° 2 - 2013, cette éminent collègue explique qu'il existe deux traités principaux qui ont été transmis oralement siècle après siècle depuis les années 2000 jusque vers 400 avant Jésus-Christ; ces traités sont le Sushruta samhita (1) et la Charaka samhitâ,;ils  ont été finalisés et recopiés par un collègue de l'époque nommé Nagarjuna.
Ce qui est fascinant est non seulement l'histoire de la reconstruction du nez réparé après un accident, une amputation au cours de la guerre, ou une punition rituelle, cest aussi  l'utilisation du lambeau frontal qui caractérise la technique indienne, transposée ensuite en Sicile puis en Italie puis en Europe, Technique oubliée  malheureusement au profit de l'utilisation de la peau de l'avant-bras ou du bras préconisé parTagliacozzi- car laissant moins de cicatrices faciales;

. Finalement la technique indienne fut redécouverte par un major anglais aux Indes, puis pratiquée avec succès et   publiée par le collègue Carpue,;  c'est elle qui triomphe actuellement parmi les chirurgiens contemporains, certes avec beaucoup de raffinements.
Le docteur Wyplosz rapporte également les soins d'hygiène entourant chaque opération dans ces temps reculés,, les remarquables instruments d'époque,  et aussi l'astucieuse utilisation des pinces de fourmis de la famille ECITON, dont il fallait ensuite arracher le corps après qu'elle eussent serré leurs pinces sur les parois de la plaie ainsi refermée!

articles populaires