Les complications des implants mammaires en silicone : Une étude sur 200000 prothèses !
Une très importante étude internationale apportée sur l'analyse de 200000 prothèses implantées chez 85000 patientes de différents pays : États-Unis Suède Hollande Australie vient d'être publié dans le journal "plastic and reconstructive surgery" du mois d'août 2023.
Cette étude a été coordonnée par le docteur Hinne A Rakjhorst, une collègue hollandaise qui travaille dans un centre de chirurgie plastique, puis discutée par Evan Matros un chirurgien de New York qui travaille dans un centre anti cancéreux : Celui-ci déplore il n'y ait pas de registre de prothèse mammaire bien établi dans plusieurs pays en tout cas que ces registres d'implants restent assez difficiles à analyser.
En France la société de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique vient d'établir une sorte d'obligation pour que tous les chirurgiens plasticiens participent à l'information d'un registre national des implants mammaires en envoyant des abréviations de reconnaissance et le type de prothèse mammaire qui a été implantée, mais nous n'en sommes qu'au tout début du travail.
Le travail multinational dont je vous parle a au moins un mérite : Il liste toutes les complications qui finalement sont relativement rares et peu graves par rapport au danger que nous avons connu du gel de silicone, dont on ne savait pas si, à moyen ou long terme, il pouvait porter préjudice au patient.
L'évolution cancéreuse de type lymphome anaplasique est extrêmement rare.
Mais le point important est qu'il y a une différence statistique nette dans les complications qui obligent à une réintervention après implant mammaire, selon qu'il s'agit de chirurgie esthétique pure ou bien au contraire de chirurgie reconstructrice après cancer :
1) dans le cadre des reconstructions du sein après cancer en utilisant un implant mammaire le taux de reprise chirurgicale va de 6 à 16 % en fonction des statistiques
2) au contraire dans le cadre des augmentations mammaires pour une chirurgie esthétique pure, les taux de reprise chirurgicale varient entre 1 et 4 %
On peut donc dire en conclusion que pour les années qui viennent les implants mammaires en gel de silicone
vont garder une place importante dans les processus d'augmentation mammaire pour des raisons esthétiques en attendant, mais également dans le cadre des reconstructions mammaires après tumorectomie ou cancer du sein ayant obligé au sacrifice du sein; on note que progressivement il existe un accroissement du nombre de patients traités par des lipofillings réparateurs, mais cette option dont nous savons qu'elle existe n'a pas été réellement exploré par les auteurs de l'article
