de petits seins bien complexants à 16 ans!!
Récemment sur la A2,le talentueux présentateur PUJADAS a de nouveau stigmatisé la chirurgie esthétique chez l’adolescent ;
2 patientes interviewées (18 et 22 ans !)paraissaient pourtant très claires dans leur démarche !
Les chirurgiens interviewés semblaient raisonnables et empathiques ;
Mais le message du présentateur était à l’inverse :pas de chirurgie esthétique chez l’adolescent !!
Je m’élève fortement contre cette imposition d’idées qui font de jeunes garçons et filles des irresponsables de leur corps !!
L’idée répandue que les chirurgiens esthétiques le font pour le fric est stupide : nous ne marquons pas des buts de footballeurs, nous sommes des artisans de l’intime ; aucun d’entre nous ne fera fortune dans le contexte fiscal actuel, tout juste parviendrons nous, comme toute monde à vivre en payant des taxes, assurances et impôts faramineux !!
Mais le vrai problème est ailleurs : maintenant que l’enfant pourra peut-être avoir un père pour mère, comment refuser à un jeune la possibilité de lutter contre un dégout de soi ?
Certaines disgrâces corporelles sont de véritables tumeurs bénignes de l’apparence !
Des fractures de l’image de soi !
exemples :
*pas de seins qui poussent à 15 ans chez la jeune fille jalouse de ses copines mieux pourvues
*des seins chez le garçon de 13 ans (gynecomastie) qui le font traiter de minette…
*un nez protubérant et filialement hérité (à condition de connaitre ses géniteurs !) qui déborde sur les photos !
*des oreilles décollées, source de quolibets incessants
*une poitrine tombante dès la puberté chez une jeune fille qui complexe à mort…
Au même titre qu’une hernie ombilicale, qu’une tache mal placée et évidente, la ou le jeune adolescent ne comprend pas qu’on lui assène: attends de grandir, attends tes enfants !
Pourquoi devrait-il grandir pour être réparé de son physique inacceptable-??Alors que techniquement c’est possible et sans risques particuliers dans une bonne structure !
C’est le fait des parents refuzniks , d’une société bloquante par atavisme intellectuel ,ou religieux, ou bienpensant, ou un conseil de l’ordre inquiet des dérives à juste titre, mais néanmoins un peu coupé des angoisses de la jeunesse !
Un psychologue pour décider ??
Ce n’est pas indispensable à mon avis, je préfère dans la majorité des cas une consultation avec la famille réunie, une consultation d’information et de consensus ;
L’adolescent, est averti que ses parents ne l’ont pas raté : mais c’est son droit de se faire une réparation de complexes inacceptables, dans notre société ou être et paraitre vont de pair ;
S’il faut payer, le jeune devra rembourser ses parents un jour, en travaillant : assumer dès le début pour avant de se confier au chirurgien compétent ;
Oui, l’adolescent raisonnable a un droit de regard et de réparation sur son corps en 2013 !
Dr Vladimir Mitz
Chirurgien plasticien réparateur et esthétique