lundi 27 février 2023

2023: les adolescents gourmands de la chirurgie esthétique!

 2023: les adolescents gourmands de la chirurgie esthétique!


En 2023, les adolescents demandent et en redemandent au niveau de la chirurgie esthétique. 

Cela peut s'expliquer pour plusieurs raisons: D'une part le retentissement des réseaux sociaux avec leur contingent de critiques concernant l'apparence des jeunes utilisateurs, l'autocritique lié au regard sur soi-même au travers d'Instagram ou de Tik Tok, mais aussi le fait que les jeunes savent les grands progrès réalisés en chirurgie esthétique; ils ne veulent pas attendre que la fortune leur arrive pour corriger des complexes qu'il jugent insupportables. 

Il ne s'agit pas d'opérer tous ceux qui ont un minime complexe concernant leur nez ou leurs seins, mais bien d'établir un protocole de consultation afin d'examiner la réalité de la demande, de recourir à la confrontation avec les parents souvent désolé et surpris devant l'acharnement de leur progéniture à se faire opérer, et de ne pas oublier de mettre en avant le problème de l'argent qui est en fait le seul à même de faire reculer un adolescent immature qui souhaite une opération irréaliste. 

Un autre problème se pose qui est celui du genre, du fait des anomalies des organes sexuels qui apparaissent dès la naissance, et qui nécessite le recours à des chirurgiens spécialistes; si autrefois les interventions étaient faites précocément, il apparaît actuellement, au moins dans certains cas, il faut attendre une certaine maturation de l'adolescent et qu'il exprime une réelle souffrance avant de procéder à des gestes irrémédiables. Comment on dit prenez-vous

voyez cette vidéo youtube:https://youtu.be/ggfWQfKgOJ4




jeudi 16 février 2023

Les cicatrices du visage : Une mise au point des possibilités d'amélioration

 


Les cicatrices du visage : Une mise au point des possibilités d'amélioration

 

Un article récent de l'équipe chirurgicale de JESSE A Taylor et collaborateurs, chef du service de chirurgie crânio-faciale infantile à Philadelphie, dans la revue internationale plastic and reconstructive surgery, fait état d'une très intéressante étude sur la façon dont nous percevons les cicatrices du visage : La question qu'il se pose est :

« Est-ce que voir une cicatrice même mal orientée sur un visage inconnu, est réellement antinomique avec une perception encore admirative d'une certaine beauté résiduelle, ou est au contraire à tout coup repoussante ?

Les sensations ressenties par un large panel d'observateurs indépendants ont été analysées et confrontées dans une étude sérieuse et statistiquement fondée.

La réponse est ambivalente : certaines cicatrices n'altèrent pas la perception de la beauté pour ceux qui observent, ce qui évidemment n'est pas le cas du ressenti par le patient ni de ses complexes pour affronter le regard de l'autre.

Il m'a semblé intéressant dans ces conditions de refaire un panorama des possibilités thérapeutiques actuelles pour améliorer des cicatrices du visage. Pour mieux évoquer les problèmes il semble plus logique d'étudier les cicatrices dans les 4 moments importants de la vie d'un être humain : L'enfance, l'adolescence, chez l'adulte jeune et enfin l'âge de la maturité.

 

Les cicatrices du visage chez le jeune enfant

Les causes principales sont soit de cause traumatique (accident de la voie publique, morsure de chien, plaie malencontreuse) soin de cause congénitale (malformation opérée du visage telle les fentes labio-palatine, séquelles cicatricielles après opération crânio-faciale ou malformation du visage). Chez le jeune enfant qui perçoit sa propre image d'une façon consciente et critique qu'à partir de l'âge de 5 ou 6 ans, il n'y a que peu de documentation pour évaluer la souffrance intime. À cet âge, ce sont surtout les parents qui souffrent car ils ne supportent pas que leurs enfants présentent une cicatrice dont ils craignent qu'elle aille gâcher toute la vie de leur progéniture adorée.

À cet âge on ne pratique pratiquement jamais de réparation immédiate des cicatrices disgracieuses ; pourtant les possibilités de cicatrisation sont excellentes car tous les tissus de l'enfant sont en pleine croissance et ont des facteurs de cicatrisation exceptionnellement efficaces ; toutefois chez l'enfant jeune le risque de cicatrisation hypertrophique reste plus fréquent que chez l'adulte.

 

Au moment de l'adolescence,

La présence de cicatrices représente une véritable souffrance qui peut entraîner un repli sur soi et même un refus de sociabilité. Les causes de ces cicatrices sont multiples :

1) Accident de la voie publique (heureusement que les plaies par pare-brise ont pratiquement disparu grâce à la ceinture de sécurité, aux airbags, et à la structure feuilletée des vitres !)

2) séquelles de bagarre, plaie par verre, séquelles de brûlure

3) persistance de cicatrice disgracieuse à cause de l'acné ou d'une varicelle ayant entraîné des lésions de grattage.

L'adolescent est très demandeur de réparation des cicatrices, les parents en sont conscients et n'hésitent pas à conduire leur enfant auprès d'un chirurgien compétent en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique: De multiples possibilités réparatrices existent avec des progrès récents grâce au développement de la technologie mais aussi grâce à l'application de principes thérapeutiques propres au chirurgien plasticien, tels les plastie en Z pour briser une cicatrice rétractile, la réfection des cicatrice en plusieurs plans pour les rendre plus fines, la méthode de la cigarette dermique pour combler les creux.

Les moyens technologiques modernes comprennent l'utilisation des lasers de type CO2 qui permettent d'aplanir une surface irrégulière, d'utiliser aussi la dermabrasion pour lisser une cicatrice sans la brûler, où le microneedling dont le but est par des multi piqûres très nombreuses de relancer le processus de cicatrisation qui n'est pas allé jusqu'au bout.

Après une analyse précise de ce qui rend la cicatrice disgracieuse, le chirurgien va décider d'un protocole thérapeutique destiné à corriger en un ou plusieurs temps cette lésion qui est le témoin des accidents du passé que le jeune patient et ses parents voudraient bien effacer ou oublier...

Les plasticiens ont coutume de dire qu'au niveau du visage les cicatrices doivent être orientée selon des lignes particulières appelées les lignes de Langer : Une cicatrice qui se trouve le long de cette ligne se verra très peu, alors qu'une cicatrice qui est perpendiculaire à cette ligne sera très visible. En fait l'étude de Taylor infirme un peu cette assertion en montrant que cette cicatrice mal orientée demeure souvent acceptable si le restant du visage est joli...

 

Chez l'adulte

La persistance d'une cicatrice revêt moins d'importance du fait des éléments contingents de la vie d'un adulte : s'insérer dans la vie professionnelle, fonder une famille, être accepté par l'autre malgré des cicatrices qui prennent alors moins d'importance.

Les causes des cicatrices de l’adulte sont quasiment les mêmes que chez l'adolescent en y rajoutant parfois les causes traumatiques au moment des activités sportives où les séquelles d'un état de guerre ou de violence urbaine.

La demande de réparation de ces cicatrices est plus ou moins importante en fonction des moments de la vie, et des aléas du quotidien. Mais cette demande ne s'éteint pratiquement jamais ; il n'est pas rare qu'à un moment de séparation d'un couple, ou d'un hiatus dans la vie professionnelle, le ou la patiente concernée éprouve soudain le désir, un peu ravalé jusque-là, d'une consultation pour savoir qu'est-ce qui est possible pour améliorer la cicatrice qui revient au premier plan des préoccupations...

À chaque type de cicatrice vicieuse, chéloïde, mal orientée, ou élargie correspond une technique de réparation dont il faut choisir la modalité la plus efficace en fonction de l'expérience du praticien.

 

À l'âge mûr après la cinquantaine,

L’'existence de cicatrice disgracieuse au niveau du visage a été relativisée par le cours habituel de la vie et de ses tracas. Mais l'obsession d'une réparation ne disparaît pas totalement ; d'autant plus qu'avec les traitements par la médecine esthétique qui permet de combler des cicatrices en creux, par l'utilisation du laser de resurfaçage et parfois par le lipofilling qui amène des cellules souches jeunes sous une cicatrice adhérente et rétractée (tels les placards de radiodermite après brûlure par rayons X destinés à traiter un cancer du sein évolutif).

À cet âge toutes les opérations de chirurgie plastique ou de chirurgie orthopédique ou de chirurgie digestive comportent la nécessité d'une cicatrice pour pénétrer en profondeur : Finalement le patient pense moins au travail accompli dans la profondeur de ses chairs qu'à la cicatrice dont il exige actuellement de la part du chirurgien opérateur un aspect invisible et des sutures dignes d'un véritable chirurgien esthétique !

C'est d'ailleurs cette exigence provenant des patients, désireux de diminuer au maximum les cicatrices des interventions, qui a conduit à l'essor de la chirurgie endoscopique digestive et gynécologique.

 

Quels sont les principes thérapeutiques actuellement utilisés pour diminuer les cicatrices ?

 

1) la réfection de la cicatrice plan par plan consiste enlever l'ancienne cicatrice, à décoller les berges pour pouvoir rapprocher les tissus et recoudre étage par étage le derme et l'épiderme, avec des fils résorbables en utilisant le principe du surjet intradermique- afin qu'on ne voie pas les échelles cicatricielles d'autrefois de part et d'autre de la cicatrice principale.

2) les plasties en Z ou par lambeaux consistent à déplacer les tissus pour les réorienter le long des lignes de Langer, et d'éviter des cicatrices rétractiles.

3) la cigarette dermique consiste à profiter de la cicatrice elle-même quand elle est en creux : on enlève l'épiderme en surface, on garde le fond fibreux de la cicatrice, et on ramène par-dessus les bords décollés pour créer une nouvelle cicatrice au-dessus de la première

4) le lipofilling consiste à prélever des cellules graisseuses très petites qui seront implantées sous la cicatrice disgracieuse.

5) l'utilisation des moyens physiques : Laser, plasma, peeling chimique permet de resurfacer une zone cicatricielle en calcinant d'une façon contrôlée tout ce qui dépasse.

6) les cicatrices chéloïdes sont traitées au mieux par des infiltrations profonde d'un produit cortisoné puissant et agissant longtemps. Plusieurs séances sont en général nécessaires espacées d'un mois ou deux.

7) la dermabrasion et le microneedling sont des méthodes de relance cicatricielle et d'aplatissement des cicatrices irrégulières.

Cette description succincte n'est pas exhaustive de toutes les possibilités car pour chaque situation il est nécessaire de faire une analyse de ce qui dérange et de trouver l'option thérapeutique la plus adaptée.

 

Au final, toutes les cicatrices ne sont pas nécessairement à opérer; c'est ce que montre l'étude américaine; il y a des patients qui acceptent très bien leurs cicatrices, alors que d'autres en sont dévastés; la cicatrice comporte une part de langage symbolique ; il y a même des patients qui profitent de leurs cicatrices pour les camoufler sous un tatouage artistique; c'est donc bien le ressenti de chaque patient qui doit être évalué afin d'agir de la façon la plus efficace, la plus simple, et la plus esthétique possible en fonction des données évolutive de la science chirurgicale.

 



dimanche 29 janvier 2023

congrès IMCAS 2023: liftings deeplanes, maladie de rejet des prothèses mammaires

 


Le congrès de l’Imcas 2023 a connu un grand succès à Paris : Pas loin de 15000 personnes médecins, chirurgiens personnels soignants, esthéticiennes, etc. sont venus participer à des colloques et à des démonstrations pratiques.

La partie chirurgicale a été à la hauteur puisqu’un amphithéâtre entier a été dédié chaque jour à des présentations chirurgicales de haute tenue. J'ai personnellement été très intéressé par des sessions sur le rajeunissement facial et l'évolution des prothèses mammaires ; j'ai même été chairman de deux sessions, l'une sur une approche nouvelle des liftings sous le Smas(Système musculo-aponévrotique superficiel de la face) que les pratiquants appellent le lifting profond: le Deep plane face lift.

 

1) les nouveaux liftings Au niveau du visage ;

J'ai été très fier de voir qu'il y a un retour à exploiter la structure Smas (Système Musculo-Aponévrotique Superficiel de la face) que j'ai décrite en 1974 avec une équipe du professeur Tessier. Les chirurgiens ont considéré qu'il était intéressant de passer sous cette structure en profondeur pour pouvoir corriger   les Bajoues et retendre les plis au niveau du cou. Les résultats présentés furent spectaculaires ; des opérations en direct ont été commentées avec précision après que les pratiquants aient été filmés dans leur pays respectifs ; ils ont démontré leur opération à froid sur des sujets anatomiques préparés en France et filmés avec une qualité remarquable par les organisateurs du Congrès. Les commentaires et le maître d'œuvre de chaque session est le docteur Sébastien Garson qui a fait un remarquable travail de préparation et d'exécution. Jamais on n’a vu ce type de double présentation à la fois anatomique et au bloc opératoire pour mieux comprendre la pensée et le geste des chirurgiens !

Le résultat de ce lifting ”deep plane” est spectaculaire car à la fois il donne un résultat naturel et il permet de corriger les Bajoues et le cou distendu ou avachi.

 

2) la correction parfaite du cou distendu

Elle a été démontrée dans une autre session : Les promoteurs d'une chirurgie maximale ont expliqué et démontré qu’il leur paraissait nécessaire d'enlever les glandes sous maxillaires protubérantes et rapprocher les muscles peauciers du cou et digastrique, comme on rapproche les muscles grands droits dans les plasties abdominales. Les résultats montrés au bout de trois semaines étaient convaincants.

 

3)ma position personnelle

Après ces deux sessions, j'ai été enchanté de voir que les techniques qui étaient utilisées ressemblent peu ou prou à la technique que j'utilise depuis les années 1980, avec la différence que je n'aime pas enlever les glandes salivaires:  je préfère retendre le muscle peaucier du cou(platysma) en le sectionnant très bas, puis de  lui imposer une tension maximale (comme un hamac que l'on retend vers un arbre) dans une direction située à 45 degrés vers le haut ;ce  vecteur derrière l'oreille est fixé au niveau du périoste mastoïdien.

 

4)la voie axillaire pour implanter des prothèses mammaires

J'ai participé également à une session sur les réparations esthétiques mammaires par implantation de prothèse ou modelage de la glande mammaire. J'ai défendu la voie d'abord axillaire qui n'est utilisée que par 6 % des chirurgiens en France car elle est techniquement plus exigeante, plus délicate à pratiquer mais qui a l'avantage de ne laisser aucune cicatrice visible sur le thorax. je ne crois pas avoir fait beaucoup d’émules….

 

5)le refus soudain des prothèses mammaires implantées

Au cours de ce congrès de l’Imcas 2023, une nouvelle pathologie a été abordée : celle représentée par l'intolérance aux prothèses mammaires sans qu'il y ait une pathologie bien spécifique définie ; cette intolérance psychologique ou physique peut se manifester par un grand nombre de signes divers mais il est incontestable qu'elle existe ;

J'ai reçu dans ma clientèle des patientes porteuses de ces implants depuis plusieurs années et très satisfaites de leur poitrine jusqu’à un moment spécifique :  soudain un rejet psychologique s’est manifesté devant l'existence des implants mammaires siliconés ; des petits signes très variés ont fait jour avec inflammation, durcissement, douleurs, angoisse, etc…Ces patientes ont exigé vivement qu'on sans les remplacer ces prothèses devenues la cause d’un syndrome de rejet !

Certes après une dizaine voire une vingtaine d’années de port, on peut corriger une éventuelle ptose mammaire résiduelle par une simple plastie avec cicatrices, ou d'augmenter un peu le volume devenu minimal par lipofilling (greffe de sa propre graisse) qui toutefois ne permet d'augmenter le volume mammaire que d'un demi bonnet par session chirurgicale.

Il y a eu beaucoup d'autres sessions et des orateurs passionnants, mais il est impossible de résumer un congrès d'une telle densité en quelques phrases.

 

mercredi 11 janvier 2023

L'enfant sirène

 

L'enfant sirène

 

Alors que sort la deuxième version de avatar film mise en scène par John Carpenter, voici qu'un cas extraordinaire est décrit dans le journal plastique et reconstructive sur jury américain de décembre 2022: C'est l'histoire d'un enfant sirène, c'est-à-dire dont les deux membres inférieurs sont fusionnés, qui après sa naissance a subi une intervention de chirurgie plastique séparer les deux membres, conserver les deux cuisses pour les appareiller, et amputer les deux pieds qui étaient irrécupérables.

Cette audacieuse intervention a été accompli par le docteur William C.Pederson et les membres de son équipe dans l'hôpital de Houston(Texas).

 

L'enfant sirène

 

Alors que sort la deuxième version de avatar film mise en scène par John Carpenter, voici qu'un cas extraordinaire est décrit dans le journal plastique et reconstructive sur jury américain de décembre 2022: C'est l'histoire d'un enfant sirène, c'est-à-dire dont les deux membres inférieurs sont fusionnés, qui après sa naissance a subi une intervention de chirurgie plastique séparer les deux membres, conserver les deux cuisses pour les appareiller, et amputer les deux pieds qui étaient irrécupérables.

Cette audacieuse intervention a été accompli par le docteur William C.Pederson et les membres de son équipe dans l'hôpital de Houston(Texas).

 

La malformation constatée s'appelle une sirénomélie

 

Cette très rare malformation, dont on pense qu'il y a eu 300 cas dans le monde, est difficilement compatible avec une survie à long terme car il y a une association de la fusion des deux membres inférieurs avec des malformations rénales, cardiaques et digestives.

Un cas à peu près équivalent a été opéré en Italie: L'adolescent a survécu jusqu'à 17 ans mais n'a jamais pu marcher malgré la séparation qui a été effectuée.

 

Quelle a été le principe de l’opération ?

 

L'équipe chirurgicale du Texas après de multiples examens, bilans, a finalement pris la décision de prendre le risque de la séparation à l'âge de 17 mois.

L'opération s'est faite en réalité en deux temps :

1) le premier temps a consisté à mettre en place des expandeurs pour fabriquer une quantité de peau suffisante afin de reconstruire les téguments de la cuisse, et ainsi d'éviter des greffes de peau

2) après que les ballons gonflables aient atteint le volume maximal, l'opération a été pratiquée à l'âge de 17 mois; l'intervention a duré quatre heures, et toutes les précautions ont été prises pour minimiser les pertes de sang.

Un lambeau vascularisé a été préservé afin de reconstruire la zone périnéale.

C'est donc un grand succès chirurgical, et nos collègues du Texas espèrent pouvoir appareiller cet enfant pour qu'il puisse marcher.

 

Quand a-t-on fait le diagnostic de malformation à type d'enfants sirène ?

 

Grâce aux échographies à partir du 4e mois de la grossesse, le diagnostic d'enfant sirène était porté. L'accouchement se fit par une césarienne à 37 semaines. Il fallut également faire une dérivation digestive rapidement dès la naissance car l'enfant n'avait pas d'anus.

Dans les mois qui suivirent l'enfant se développe bien, et a même une apparence plutôt agréable. Ce n'est pas un argument suffisant mais cela a incité les parents et les médecins à tenter quelque chose de chirurgical pour essayer de retrouver deux membres inférieurs à la place de l'anomalie constatée. En tout cas il ne semble y avoir aucun regret de la part des parents de n'avoir pas pratiqué un avortement thérapeutique.

Ce cas extraordinaire dont on ne sait pas encore comment il va évoluer illustre parfaitement le problème éthique actuel de la chirurgie pédiatrique : L'enfant n'a pas le droit à la parole, la famille et l'équipe médicale tout autour sont les seuls à avoir le pouvoir d'une opération lourde aux conséquences qui donneront de toute façon une apparence imparfaite, mais se rapprochant davantage de l'image humaine. On ne sait si cet enfant marchera un jour, on ignore les souffrances qu'on lui impose, mais tous les services de chirurgie infantile ont démontré que ces interventions sont finalement bien acceptées par les enfants traités, qui souhaite se rapprocher le plus possible d'une apparence aussi banale que possible.



La malformation constatée s'appelle une sirénomélie

Cette très rare malformation, dont on pense qu'il y a eu 300 cas dans le monde, est difficilement compatible avec une survie à long terme car il y a une association de la fusion des deux membres inférieurs avec des malformations rénales, cardiaques et digestives.

Un cas à peu près équivalent a été opéré en Italie: L'adolescent a survécu jusqu'à 17 ans mais n'a jamais pu marcher malgré la séparation qui a été effectuée.

 

Quelle a été le principe de l’opération ?

 

L'équipe chirurgicale du Texas après de multiples examens, bilans, a finalement pris la décision de prendre le risque de la séparation à l'âge de 17 mois.

L'opération s'est faite en réalité en deux temps :

1) le premier temps a consisté à mettre en place des expandeurs pour fabriquer une quantité de peau suffisante afin de reconstruire les téguments de la cuisse, et ainsi d'éviter des greffes de peau

2) après que les ballons gonflables aient atteint le volume maximal, l'opération a été pratiquée à l'âge de 17 mois; l'intervention a duré quatre heures, et toutes les précautions ont été prises pour minimiser les pertes de sang.

Un lambeau vascularisé a été préservé afin de reconstruire la zone périnéale.

C'est donc un grand succès chirurgical, et nos collègues du Texas espèrent pouvoir appareiller cet enfant pour qu'il puisse marcher.

 

Quand a-t-on fait le diagnostic de malformation à type d'enfants sirène ?

 

Grâce aux échographies à partir du 4e mois de la grossesse, le diagnostic d'enfant sirène était porté. L'accouchement se fit par une césarienne à 37 semaines. Il fallut également faire une dérivation digestive rapidement dès la naissance car l'enfant n'avait pas d'anus.

Dans les mois qui suivirent l'enfant se développe bien, et a même une apparence plutôt agréable. Ce n'est pas un argument suffisant mais cela a incité les parents et les médecins à tenter quelque chose de chirurgical pour essayer de retrouver deux membres inférieurs à la place de l'anomalie constatée. En tout cas il ne semble y avoir aucun regret de la part des parents de n'avoir pas pratiqué un avortement thérapeutique.

Ce cas extraordinaire dont on ne sait pas encore comment il va évoluer illustre parfaitement le problème éthique actuel de la chirurgie pédiatrique : L'enfant n'a pas le droit à la parole, la famille et l'équipe médicale tout autour sont les seuls à avoir le pouvoir d'une opération lourde aux conséquences qui donneront de toute façon une apparence imparfaite, mais se rapprochant davantage de l'image humaine. On ne sait si cet enfant marchera un jour, on ignore les souffrances qu'on lui impose, mais tous les services de chirurgie infantile ont démontré que ces interventions sont finalement bien acceptées par les enfants traités, qui souhaite se rapprocher le plus possible d'une apparence aussi banale que possible.

dimanche 4 décembre 2022

Un chirurgien d'un certain âge est il capble de bien opérer?


 ci dessous un bel,article dans lequel j'apparais  écrit par la talentueuse journaliste LIN PHAM


Une question cash mais qui a son intérêt pour le patient. Un chirurgien plasticien âgé a t-il toujours la main ? Est-il au fait des dernières techniques ? C’est un peu ce qu’on se demande, sans toujours oser le faire. Eh bien j’ai eu ce culot ! 😉

 

Je remercie chaleureusement les deux spécialistes qui se sont prêtés au jeu de mon questions/réponses même si l’un d’eux a préféré témoigner de façon anonyme car il a, dit-il, « la coquetterie assumée de ne pas vouloir dévoiler son âge » (trop mignon). De fait, c’était un peu délicat d’aborder ce sujet avec eux. Mais le point ayant été soulevé à plusieurs reprises par mes lectrices, je me devais d’y apporter un éclaircissement.

Le cas qui revient le plus fréquemment : « J’ai été opérée, il y a 25 ans, par untel. J’étais très contente du résultat. Mais aujourd’hui, pour une autre opération, j’hésite … ». Alors, qu’en disent les principaux intéressés ? Ces patients ont-ils raison de s’interroger ? « Je l’ai moi-même eue plusieurs fois cette question et je la comprends parfaitement. Toutefois, si les patients ont raison de se la poser, ils n’ont pas forcément raison d’hésiter … » réplique le Dr Vladimir Mitz.

 

Y a-t-il une limite d’âge pour les chirurgiens pour opérer ?

Absolument aucune. Un spécialiste en pleine possession de ses moyens et toujours animé par son métier peut très bien opérer jusqu’à ses 80 ans et même au-delà. Aucune loi ne le lui interdit. La limite est simplement celle posée par les assurances, qui refuseront bien sûr de continuer à prendre en charge un médecin s’il accumule les casseroles.

Of course, un chirurgien âgé n’a pas le même rythme que ses jeunes et fringants collègues. Au lieu de réaliser 4 à 5 par interventions par jour par exemple, il n’en acceptera qu’une ou peut-être moins encore (généralement celles où son geste offre, selon, une vraie valeur ajoutée pour le patient sinon à quoi bon ?). Comme l’explique notre invité mystère : « Je suis très expérimenté en rhinoplastie primaire. Mais pour les rhinoplasties secondaires – corrections d’une première intervention, ndlr- , il y a plus spécialisé que moi. Je n’ai plus la vanité de dire que je sais tout faire ni la tentation de me lancer des défis ridicules alors, je n’hésite pas à réorienter les patients concernés vers des confrères plus qualifiés ». N’étant plus dans la course à la réussite, le chirurgien est clairement plus détendu. Il prend beaucoup plus de temps pour ses consultations et montre souvent aussi plus d’empathie envers son patient.

 

Un chirurgien âgé a-t-il toujours la main ?

C’est la première question que se posent les patients. Mais c’est ce qu’il y a de plus facile à vérifier. Vous prenez rendez-vous et constatez par vous-même !

« Ce qui fait peur aux gens surtout, c’est la main qui tremblote. Mais ça, en consultation, vous vous en rendez vite compte si le chirurgien remplit ou les conditions physiques et intellectuelles pour prendre en charge votre opération. L’âge physiologique et l’âge du passeport ne sont pas toujours corrélés. Personnellement, je fais du sport quotidiennement, je ne bois pas, je ne fume pas, je ne me suis jamais senti aussi en forme !  Et je suis surtout bien moins stressé que dans mes jeunes années. Comme disait le peintre Henri Matisse, « On ne peut pas s’empêcher de vieillir mais on peut s’empêcher de devenir vieux »»  indique notre anonyme.

« L’autre point fort du chirurgien plus âgé, c’est qu’il a été confronté, au cours de sa carrière, à absolument toutes les situations et connaît par cœur les ficelles du métier. Il n’a pas le geste hésitant. Il travaille vite, ce qui est un très bon point pour le patient qui bénéficie en prime d’un temps d’intervention plus court, donc d’une récupération post-op plus facile. J’ai lu dans une récente publication que le taux de complications chez les chirurgiens d’un certain âge était d’ailleurs inférieur à celui des jeunes médecins … » enchaîne le Dr Vladimir Mitz. Et pour cause : un chirurgien qui a des dizaines d’années de pratique derrière lui sait parfaitement anticiper les risques.

Enfin, pour vous rassurer complètement, il ne faut pas oublier que le spécialiste ne travaille jamais seul au bloc. Si vous redoutez la main qui tremble, rappelez-vous qu’il est entouré de tout un staff : infirmières, médecin anesthésiste, etc. Donc, à la moindre défaillance, soyez sûrs qu’ils sauront écarter gentiment Papy, s’il sucre un peu trop les fraises. Et puis, tout de même, les bons chirurgiens ont une éthique ! Ils savent quand l’heure est venue de se retirer. Et si certains veulent jouer les prolongations, ils peuvent cesser d’opérer mais conserver une consultation de médecine esthétique à leur cabinet. On en a connu des comme ça qui ont occupé le terrain (toujours avec autant de succès qui plus est) jusqu’à leurs 90 ans !

 

Un « vieux » chirurgien est-il au courant des dernières techniques ?

Tout dépend de la personne à laquelle vous avez à faire, évidemment. Ne reste curieux que celui qui l’a été tout au long de sa vie ! En tous les cas, les chirurgiens de renom sont souvent à l’origine de techniques qui ont fait école, comme le Dr Mitz qui a découvert le SMAS, l’enveloppe qui recouvre les muscles et qui a amené à une toute autre façon de réaliser les liftings. La jeunesse continue donc de se former chez eux. Et leur curiosité envers les nouvelles techniques et technologies est insatiable. A tel point que beaucoup continuent de parcourir les congrès à travers le monde et de publier dans des revues scientifiques. Mais c’est sûr, on n’apprend pas à des vieux singes à faire la grimace. Quand on leur parle de « nouveautés », encore faut-il que c’en soient vraiment ! Ils ne s’emballent plus pour un rien.

 

Comment un chirurgien âgé peut-il me garantir un bon suivi à son patient ?

Ah, ça, c’est la question la plus importante selon le Dr Mitz. « Dans la plupart des interventions, le suivi court sur une année, il est facile de le gérer. Mais dans le cas d’implants mammaires, qui doivent être surveillés au long cours, il faut en effet pouvoir garantir au patient un relais sérieux avec un plus jeune chirurgien, qui connaît votre technique, le jour où vous prendrez votre retraite. C’est un vrai sujet, à mettre sur la table dès la première consultation donc» conclut le spécialiste.

Voilà. Je ne sais pas vous, mais personnellement, je suis à 100 % convaincue par les arguments. Je suis moi-même suivie par un médecin qui n’est pas un lapin de six semaines et dont j’apprécie énormément le recul, important pour freiner les ardeurs. Avec lui, je sais que je n’en ferai jamais trop. Alors, si la main a toujours la même virtuosité, je dis mille fois « oui » au papy chirurgien !

 

Les experts : 

Dr Vladimir Mitz et notre invité mystère 

samedi 26 novembre 2022

Le Botox, un produit miracle?

 Le Botox, un produit miracle?



 

Dans les années 1980, le couple Jean et Alastair Carruthers, mari et femme médecins, traitent un blépharospasme infantile (sorte de TIC de la des paupières qui ferme l'oïl) et constatent une diminution des rides du front. la communauté chirurgicale est sceptique… sinon moqueuse!

Le développement des recherches et des pratiques utilisant cette toxine mortelle à haute dose, la toxine botulique d'origine microbienne, conduit actuellement à plusieurs types de Botox différents, générant un business de milliards de dollars ou euros !

L'utilisation en pratique par les chirurgiens et les médecins esthétiques prouve quotidiennement l'incroyable efficacité et la pérennité des injections si simples à faire (en réalité pas si simple que ça...)

Personnellement je suis devenu un grand amateur des injections de botox qui ont remplacé pratiquement complètement les grands liftings frontaux d'autrefois, et d'autres opérations où on affaiblissait chirurgicalement les muscles des rides du lion, où les muscles de la patte d'oie, où les cordes platysmale.

Les photos ci-jointes montrent le résultat après un mois d'application de 8 piqûres de botox au niveau du front, calculées pour un effet maximal ; dans ma pratique je refais cette injection un mois après la première pour en pérenniser les résultats et prolonger la durée d'action.

Il y a certes des patients résistants au botox pour lequel trois ou quatre injections successives ne donneront pas le résultat escompté : Ce taux d'inefficacité ne dépasse pas 5% des cas traités.

 

dimanche 20 novembre 2022

PASSOT ET DUBOIS, les promoteurs mondains de la chirurgie esthetique après la guerre 14-18

 


PASSOT ET DUBOIS, les promroteurs mondains de la chirurgie esthetique  après la guerre 14-18

Si Suzanne Noël chirurgienne pionnière de la chirurgie esthétique à la belle époque est devenue quelqu'un de très connue, avec même une bande dessinée pour rappeler son destin extraordinaire, il faut  reconnaître que d'autres praticiens de l'époque ont fait plus de chirurgie réparatrice des gueules cassées; grâce à Hippolyte Morestin, prodigieux chirurgien innovant et habile, plusieurs de ses élèves dont DUBOIS et surtout Raymond Passot méritent d'être reconnus à leur juste valeur. Notamment le docteur Raymond Passot, disparu très jeune, mais qui a effectué ses obligations militaires et effectué beaucoup de chirurgie réparatrice en 14-18. Ce qui est le plus paradoxal dans la carrière de Raymond Passot, c'est qu'il se fit le chantre de la chirurgie esthétique: Avec son ami Raymond DUBOIS, il fréquentait la belle société après la guerre de 14-18. Il est l'inventeur . de  nombreuses innovations en matière de chirurgie esthétique; avec son maître Morestin, Passot développa par une opération révolutionnaire de réduction mammaire; mais c'est surtout en tant que sculpteur de visage, titre d'un de ses livres fondateur de la chirurgie esthétique, que Raymond Passot développa sa célébrité. En 1914, raymond Passot vit débarquer des gueules cassées, ce qui pendant la guerre et après conditiona son goût de la retouche chirurgicale pour en faire un vrai sculpteur de chair. Passot écrivit de nombreux articles scientifiques illustrés par son compère DUBOIS, lui-même chirurgien esthétique mais aussi très doué pour les arts graphiques. Il fit la promotion des opérations anti-rides et la correction des ptôses mammaires; l'augmentation mammaire se faisais par des greffes de Graisse ou par transfert de la graisse de l'épiploon, langue graisseuse qui nettoie les intestins  à l'intérieur du ventre. Après la mort prématurée de Raymond Passot en 1933, Raymond-Dubois continua d'exercer cette chirurgie esthétique auprès des vedettes de l'époque, et fut parfois raillé comme nous le sommes encore aujourd'hui, par un milieu littéraire hostile à ces transformations du visage et du corps: Certains articles de Léon Paul Fargue restent d'une actualité acide...

mardi 8 novembre 2022

 Créer une beauté selon le nombre d'or a été le rêve de nombreux chirurgiens esthétiques mais particulièrement celui du docteur Bon qui a écrit un livre sur le sujet. Je rappelle que le nombre d'or est égal à 1,62 environ; c'est une proportion idéale entre la longueur et la largeur d'un rectangle, ou celui des  proportions des temples grecs dont
celui d'Athènes. On retrouve cette proportion très particulière dans les spirales des galaxies, et celle de certains coquillages; mais si cette proportion est utile pour révéler un équilibre que l'on peut qualifier de beau, elle n'est absolument pas nécessaire pour engendrer la beauté absolue; celle-ci varie en fonction de très nombreux paramètres, dont l'asymétrie providentielle, ou des déséquilibres de rapport de volumes ou de courbes qui plaît au regard au moins autant que la perfection du nombre d'or. Quand le chirurgien esthétique sculpte une poitrine ou refait nouveaux nez, il ne tient pas compte des proportions calculées sur le nombre d'or d'une façon rigide, mais tient compte davantage de l'aspect général du corps ou du visage pour rendre son travail chirurgical le plus naturel possible. C'est cela qui provoquera un assentiment générateur d'un sentiment de beauté. D'ailleurs les études centimétriques mesurées sur un grand nombre de visages considérés comme très beaux(écart des yeux, forme et longueur du nez, formes et dimensions de la bouche, etc...) n'ont révélé que disparité sans pouvoir affirmer de règles précises pour assurer un résultat de type beauté absolue!

jeudi 20 octobre 2022

La réfection des piliers du sein est une technique nécessaire pour obtenir un joli galbe mammaire

la réfection des piliers du sein est une technique nécessaire pour obtenir un joli galbe mammaire! 

Les opérations de plastie mammaire par réduction ou lorsque l'on veut traiter une ptose mammaire, impliquent la reconstitution de 2 piliers glandulaires mammaires interne et externe, comme les piliers soutenant la voute dans une église gothique vont permettre l'obtention^d'un jolie=  sein projeté et stable dans le temps. 

Cette réfection des piliers est donc un temps fondamental au cours d'une plastie mammaire moderne 

La forme de ces piliers est complexe, on les obtient en sculptant la glande et la graisse sous la peau du sein; ils doivent être plus épais au niveau de la base du sein, et surtout ils doivent être suturés ensemble pour étayer le nouveau sein, et ne laisser aucun espace mort en profondeur. Parfois l'utilisation d'un clamp spécial peut permettre un rapprochement idéal des structures. 

Il existe de nombreuses méthodes de plasties mammaires contemporaines, mais toutes ont en commun ce temps  essentiel de la réfection des piliers mammaires, gages de la création d'un nouveau sein idéalement projeté et stable.








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