La publication sur les réseaux sociaux ou sur n'importe quel type de média de l'apparence d'un patient au moment de son intervention pose un grave problème sur trois plans:
1) sur le plan personnel le patient peut se trouver traité d'une façon indigne et contraire à son sens de la propriété de son corps et de son apparence; cela peut être dans certains cas particulièrement troublant et entraîner une réaction de colère voire de revanche juridique2) sur le plan médical les images que le chirurgien sélectionne sont en général destinées à expliquer une méthode, son succès, ses inconvénients et ses perspectives; c'est donc un travail d'information mais qui peut être détourné dans un aspect d'autopromotion qui devient alors préjudiciable.
3) sur le plan pratique, le Conseil des sages de chaque spécialité et notamment de la Société de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique estime que chaque patient doit être mis au courant des possibilités d'une publication d'une partie ou de l'ensemble des données visuelles le concernant; il doit signer un refus de publication total ou partielle avant toute opération; malheureusement dans certains cas c'est précaution n'est pas expliqué aux patients ce qui peut conduire à la publication d'images qui deviennent choquantes pour celui qui va être opéré ou qui a été opéré.
Nous devons donc nous chirurgiens procéder d'une éthique très rigoureuse en demandant explicitement au patient s'il accepte que son témoignage ou son apparence devienne public; on peut s'étonner que certains chirurgiens américains fassent des vidéos auto promotionnelles sur YouTube avec des patients à visage découvert qui deviennent donc totalement complices de son auto promotion...
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