Longévité et chirurgie esthétique : voyez les dires du dr Mitz après la minute 39/03

 

le liplift, une remarquable opération méconnue qui rajeunit la lèvre supérieure

Cancer du sein a la minute 33 21 le dr Vladimir Mitz explique les nouvelles possibilités chirurgicales de réparation des cancers du sein

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Maladie de Dupuytren, les solutions chirurgicales

 

Faux filets du visage et mini prothèses mammaires! Deux nouveaux concepts chirurgicaux?

 

Faux filets du visage et mini prothèses mammaires! 

Deux nouveaux concepts chirurgicaux?

Il y a en ce moment un vent de rénovation en matière de  chirurgie esthétique! Les influenceurs et les médias font courir des chansons de nouvelles techniques opératoires possibles et des espoirs portés par des nouvelles technologies; en tout cas c'est ce qu'ils veulent nous faire entendre! 

Prenons l'exemple du filet d'Auerswald, idée conçue par un brillant chirurgien esthétique brésilien; il s'agit  d'une technique opératoire qui permet d'envelopper le visage par un filet de fils qui attachent la peau à la profondeur après avoir effectué un lifting, et donc de fixer en profondeur une translation de cette peau. Le principe est génial puisqu'il consiste à éviter les poches de décollement dans lequel du sang ou de la lymphe pourraient s'accumuler et ainsi abîmer le résultat final. De plus, la mise en place de ce filet permet, pour certains de ses utilisateurs, d'améliorer la rétraction cutanée et donc d'accentuer encore l'effet lifting. 

Or cette méthode qui consiste à compartimenter la peau et les tissus décollés vers la profondeur avait déjà été expérimentée dans le service du professeur Raymond Vilain en 1990, au cours des plasties abdominales où la peau est terriblement décollée et où les risques d'hématomes et de lymphorrhée sont majeurs. 

Au bout de quelques années nous avons abandonné cette méthode car finalement elle était peu opérante et n'a pas donné les satisfactions que nous en espérions. Mais sur le coup nous avions trouvé cette astuce absolument géniale. 

Je crains qu'il en soit de même avec le filet d'Auerswald, qui défigure les patients en post-opératoire et à mon humble avis n'apporte pas les résultats absolument mirifiques  que l'on en attend! 

Un autre protocole thérapeutique est actuellement très présent sur les réseaux sociaux (et promotionnel d'une façon explosive sur Internet): Il s'agit de la technologie des petites prothèses mammaires en silicone MIA, implantées sous anesthésie locale et permettant une augmentation mammaire rapide par des mini incisions. 

Mais cette augmentation de petit volume est rarement demandée par des patientes qui souhaitent, quand elles recourent à des prothèses, augmenter d'au moins de deux, voire trois tailles, le volume de leurs seins déficients. Et s'il s'agit d'une petite augmentation mammaire, le lipofilling-qui consiste à faire une augmentation d'un demi bonnet grâce à la propre graisse de la patiente est possible en une seule séance également; cette technique "biologique" présente l'énorme avantage d'utiliser les tissus graisseux excédentaires chezla patiente  sans envisager une nécessité d'ablation des prothèses dans le futur... 

En conclusion, il ne s'agit pas de récuser ce qui pourrait représenter des progrès dans notre spécialité, mais mon cri d'alarme vise surtout à ce que les patientes ne se constituent pas des rêves exagérés sur des méthodes qui sont encore non prouvées scientifiquement comme méthode de rupture chirurgicale.

Un algorithme intéressant dans le traitement des thromboses veineuses après microchirurgie

                                            Dr Karen Evans

Un algorithme intéressant dans le traitement des thrombosesveineuses après microchirurgie

Un remarquable article écrit par une équipe chirurgicale de Washington dirigé par le docteur Karen k Evans a mis au point un algorithme de traitement anticoagulant dans le cadre de la microchirurgie notamment celle qui consiste à réparer les membres après un accident grave comportant une dévascularisation. 

Cette étude a concerné 219 patients ayant subi une opération microchirurgicale de réparation, avec une étude très précise de leur pathologie antérieure et des risques d'hyper coagulation éventuelle que chacun de ces patients pouvait présenter. 

Le taux de succès de leurs  micro-anastomoses  est de 96,8 % des cas opérés, chiffres qui témoigne de la qualité technique des différents chirurgiens qui travaillent dans cette équipe, dont la moitié semble être des femmes; cela fait du bien au moment où l'on discute de l'importance de la féminisation en matière de chirurgie plastique réparatrice et esthétique! 

De ce que j'ai compris, leur traitement anticoagulant combine de l'aspirine à la dose de 350 mg par jour et un traitement par lovénox à dose efficace. 

Cette équipe n'hésite pas à utiliser des anticoagulants par voie intraveineuse dans les cas de reprise chirurgicale pour thrombose ou complications vasculaire inattendue en post-opératoire. 

En conclusion en plus de la surveillance post-opératoire et de la nécessité de réopérer au moindre doute les cas où la vascularisation semble ne pas être parfaite en post-opératoire, les auteurs attribuent à ce protocole thérapeutique un rôle important dans le triomphe de l'acte chirurgical face au drame qui est représenté par la thrombose vasculaire et la nécrose des tissus qui s'ensuit.